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Un jeune transféré vers une résidence adaptée

La Tribune de Genève et 20 Minutes s’étaient fait l’écho de la situation d’André, jeune autiste, qui n’était pas au bénéfice d’une place de prise en charge adaptée à ses besoins : « Faute de places suffisantes dans des structures d’adaptation, un autiste tout juste majeur se retrouve hospitalisé à l’Hôpital de Belle-Idée », écrivant 20 Minutes le 27 juin 2013.

La FéGAPH a déposé le 27 juin 2013 une pétition pour que les lieux de prise en charge des personnes handicapées soient adaptés à leurs besoins.

Le 28 juin 2013, 20 Minutes annonçait qu’André serait transféré à l’automne dans une résidence adaptée.

Nous verrons si cette résidence répond à ses besoins mais savons que nous devons faire en sorte qu’aucune personne ne se retrouve dans une situation telle que celle dans laquelle André s’est retrouvée. Il en va de la dignité de chacune et chacun.

200 personnes dans la rue aujourd’hui et plus de 3’100 signatures

Communiqué de presse, 27 juin 2013

Interventions de Cyril Mizrahi, président de la FéGAPH, Anne Émery-Torracinta, présidente d’insieme-Genève, et de la mère d’un jeune handicapé lors de la manifestation :

Aujourd’hui,les personnes handicapées et leurs proches, insatisfaits et mécontents, sont descendus dans la rue et ont manifesté rue de l’Hôtel-de-Ville… Entre 16h et 17h, entre 150 et 200 personnes étaient présentes pour demander à nos autorités des lieux de prise en charge adaptés ainsi qu’une place en institution pour les personnes qui en ont besoin.

La FéGAPH (Fédération genevoise des associations de personnes handicapées et de leurs proches), faîtière genevoise réunissant 14 organisations représentant quelque 2’000 personnes handicapées et proches, tout handicap confondu, s’est engagée par solidarité avec ses associations membres pour informer le Conseil d’Etat et les députés au sujet de la gravité de la situation concernant le manque de places pour les personnes handicapées dans les institutions genevoises.

» Images de la manifestation

Pétition pour des places en institution

La pétition « des places en institution pour les personnes handicapées qui en ont besoin » a été signée en l’espace de 3 semaines par plus de 3’100 personnes, et a été remise pendant la manifestation par le président et le vice-président de la FéGAPH au président du Grand Conseil, M. Gabriel Barrillier, en présence de plusieurs familles.

Les autorités genevoises doivent maintenant assumer leurs engagements en appliquant les lois en vigueur et en mettant à disposition les moyens nécessaires pour que les personnes handicapées qui en ont besoin puissent poursuivre leur évolution et trouver leur place dans une institution et dans notre société.

Il est, en effet, inacceptable, pour les familles et les proches de voir leur fils, fille, ami, membre de la famille, attendre à l’hôpital psychiatrique des mois voire des années qu’une place se libère dans une institution socio-éducative. Il arrive que la prise en charge au quotidien de la personne au sein de sa famille ne soit pas envisageable. Dans ces situations, il est donc essentiel pour ces personnes de pouvoir bénéficier d’une prise en charge adaptée à leurs besoins.

» Flyer distribué lors du dépôt de la pétition (PDF)

 

Entretien avec Cyril Mizrahi, président de la FéGAPH :

Entretien avec Eric Grassien :

La nouvelle constitution : un enjeu majeur pour les personnes handicapées et leurs proches !

Communiqué du 28 septembre 2012

 

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Campagne conjointe pour le oui le 14 octobre 2012 à la constitution

La FéGAPH regroupe 14 organisations d’entraide de personnes avec tous types de handicap et leurs proches actives dans la région genevoise. Elle coordonne une campagne soutenue également sur les plans matériel, militant et financier (grâce aux cotisations de membres et à des dons privés), par l’Association Handicap Architecture Urbanisme (HAU), la Fédération suisse des Sourds, et l’Association genevoise des parents d’enfants déficients auditifs (AGPEDA).

Cette campagne a pour but de sensibiliser les personnes concernées et l’ensemble de la population aux progrès concrets de la nouvelle constitution en matière d’accessibilité et d’autonomie des personnes handicapées. 3’000 dépliants ont été produits, de même que des affiches au format mondial pour les emplacements destinés aux prises de position officielles. Des annonces presse ont également été prévues. Le budget de cette campagne, d’un montant d’environ 7’500 francs, représente un effort important pour des organisations essentiellement régionales, un effort à la hauteur de l’enjeu que représente la votation du 14 octobre pour les personnes concernées.

Aujourd’hui encore, malgré la loi fédérale sur l’égalité, les personnes handicapées subissent régulièrement des discriminations. Certains établissements publics leur refusent l’accès, comme le montrent les articles cités en référence (ci-dessous). La nouvelle constitution va plus loin en renforçant les droits fondamentaux justiciables comme l’accès aux lieux publics ou à la formation, ce qui signifie que les personnes concernées ne seront plus dépendantes de la seule bonne volonté, voire de l’arbitraire de l’Etat et des prestataires privés. La nouvelle constitution prévoit aussi l’accessibilité des nouveaux logements et bâtiments commerciaux de manière générale. Pour les bâtiments existants ouverts au public, des solutions raisonnables pourront être demandées au cas par cas.

Il n’est pas inutile de rappeler que ce qui facilite la vie des personnes handicapées bénéficie aussi à leurs proches, aux personnes âgées, malades, accidentées ou à mobilité réduite, y compris par exemple aux parents avec une poussette. Ces situations nous concernent tous !

Face aux arguments trompeurs des tenants du statu quo, les organisations de personnes handicapées, sans se prononcer hors de leur domaine de compétence, se réjouissent du soutien très large dont bénéficie le projet de la part de partis politiques très divers et de nombreuses associations actives dans les domaines des droits fondamentaux, de l’action sociale, de la formation et de la culture, notamment. Mais rien n’est joué, c’est pourquoi une mobilisation large est indispensable.

Les personnes handicapées ne veulent plus être des citoyens et des citoyennes de seconde zone. Ne repoussons pas leurs attentes à plus tard !

Un projet de constitution qui améliore concrètement l’existence des personnes handicapées

Communiqué du 16 mai 2012

 

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Affiche de la campagne en faveur de la constitution

La FéGAPH représente 14 organisations d’entraide de personnes avec tous types de handicap et leurs proches actives dans la région genevoise. Elle s’est impliquée activement dans les travaux de la Constituante. En février 2010, elle a déposé à l’Assemblée une pétition « pour l’égalité des personnes handicapées » (« proposition collective » n°58), munie de plus de 800 signatures récoltées en deux mois. En mars 2011, la FéGAPH a répondu à la consultation de l’Assemblée, en indiquant de manière détaillée en quoi les innovations de l’avant-projet étaient importantes pour les personnes handicapées. Même si toutes nos revendications n’ont pas été retenues, même si le projet après 3e lecture est en retrait sur certains points par rapport à l’avant-projet, la FéGAPH soutient fermement ce projet.

Tout d’abord, le projet prévoit un droit d’accès aux lieux et prestations destinées au public (y compris la formation), une condition essentielle pour la participation à la vie sociale. Le droit fédéral prévoit actuellement une obligation d’adaptation seulement lors de nouvelles constructions et de rénovations. Pour les bâtiments anciens, l’Etat doit garantir les prestations, et les privés ne doivent pas faire de discriminations. Résultat : les personnes handicapées restent exclues de nombreux lieux publics. Comme le droit fédéral le permet, le projet permettra de demander des adaptations et de garantir l’accès, chaque fois que cela n’est pas disproportionné, notamment en termes de coûts. Genève suivrait ainsi le modèle de Bâle-Ville et de Zurich.

S’agissant des bâtiments comportant des logements et des places de travail, le projet prévoit aussi une innovation pour les constructions nouvelles. Contrairement au minimum fédéral, l’adaptation devra se faire de manière générale, et non pour les seuls immeubles comportant plus de huit logements ou 50 places de travail. L’intérieur des logements devra être construit de manière à pouvoir être adapté facilement. Neutres du point de vue des coûts, ces adaptations font cruellement défaut actuellement pour concrétiser le droit au logement et l’intégration professionnelle.

Ces innovations en matière d’accessibilité sont saluées par l’association HAU, dont est membre la FéGAPH, et qui a pour but de promouvoir un environnement construit accessible à tous les usagers, y compris les personnes confrontées à des difficultés de mobilité, de perception ou de communication.

Le projet prévoit en outre un droit à l’assistance personnelle, ainsi que le soutien aux proches aidants. Pour des personnes avec des handicaps importants, cela renforcera les possibilités de vie autonome, en dehors du cadre institutionnel. Actuellement, les possibilités pour ces personnes de bénéficier d’une aide à domicile permettant le libre-choix du mode de vie sont trop restreintes, et les parents doivent consentir des sacrifices financiers considérables sans grand soutien de l’Etat.

Autre innovation : la reconnaissance de la langue des signes, notamment comme moyen de communication entre les personnes sourdes et les collectivités publiques. A cela s’ajoute un renforcement considérable des moyens de mise en œuvre des droits fondamentaux, comprenant notamment une évaluation périodique indépendante et l’introduction d’une Cour constitutionnelle. L’instance de médiation administrative permettra toutefois d’éviter une judiciarisation excessive en réglant les problèmes si possible en amont.

Enfin, les droits politiques des personnes handicapées seront mieux protégés. La loi devra garantir que les personnes handicapées puissent voter et exercer des mandats en pleine égalité. Une éventuelle privation des droits politiques pour les personnes durablement incapables de discernement devra faire l’objet d’un examen spécifique par une autorité judiciaire, qui statuera sur son étendue. Actuellement, les personnes sous tutelle sont automatiquement privées de l’intégralité de leurs droits politiques, ce qui n’est pas conforme à l’esprit du nouveau droit de la protection de l’adulte, qui vise à encourager l’autonomie des personnes avec des handicaps psychiques ou mentaux.

17 juin : La FéGAPH soutient la candidature d’Anne Emery-Torracinta et l’initiative « Petite enfance »

Communiqué du 14 mai 2012

 

Votations du 17 juin. – A l’unanimité, le Conseil de la FéGAPH a décidé de soutenir la candidature d’Anne Emery-Torracinta, présidente d’Insieme-Genève, qui défendra au Conseil d’Etat une meilleure intégration des personnes handicapées. Il en a fait de même pour l’initiative pour un droit à une place d’accueil de jour pour chaque enfant, qui n’est de loin pas garanti actuellement pour les enfants handicapés.

La FéGAPH regroupe 14 organisations d’entraide de personnes avec tous types de handicap et leurs proches actives dans la région genevoise, et représente ainsi environ 2’200 personnes concernées. Elle défend leurs intérêts vis-à-vis des autorités, des prestataires de services et du grand public. Elle est membre d’AGILE Entraide Suisse Handicap. Chaque représentant-e d’association membre dispose au sein du Conseil de la FéGAPH d’une voix.

Soutien à Anne Emery-Torracinta : une femme engagée pour la cause des personnes handicapées

Anne Emery-Torracinta est mère d’une jeune femme handicapée et préside depuis 2002 l’une des associations d’entraide membres de la FéGAPH : Insieme-Genève, l’association de parents et d’amis de personnes mentalement handicapées. En tant que députée au Grand Conseil, elle s’est toujours engagée pour la cause des personnes handicapées et est l’auteure de plusieurs interventions pour défendre leurs droits. Qu’il s’agisse de la solidarité et de l’emploi ou des constructions, Anne Emery-Torracinta sera à la tête d’un département-clé pour les personnes handicapées (intégration professionnelle, accès aux lieux publics et logement).

Accueil préscolaire

S’agissant de l’accueil préscolaire, la situation des enfants handicapés n’est actuellement pas satisfaisante. Dans de nombreux cas, des solutions d’accueil adaptées ne sont pas disponibles. Pour garantir une véritable intégration et une égalité des enfants handicapés et de leurs parents, l’accès à une place d’accueil ne peut pas être laissé à la seule bonne volonté des communes et d’institutions privées. C’est pourquoi, comme en matière d’école, un véritable droit dont les parents peuvent le cas échéant se prévaloir, comme à Bâle-Ville, est nécessaire pour que les collectivités publiques s’engagent vraiment à le concrétiser. Contrairement à l’initiative, ni le contre-projet préparé par le Grand Conseil, ni, en cas de double non, la disposition prévue par la Constituante, ne consacrent un tel droit.